L'exposition

Robots et défense : préserver des vies et des territoires ?

L’utilisation de robots dans les zones de conflits armés pose de réelles questions, entre morale et éthique : le choix de la vie ou de la mort leur sera-t-il un jour délégué ?
Et, questions corolaires : quelle autonomie décisionnelle l’homme va-t-il leur confier à l’avenir ?
Remplacer les hommes par des robots ne risque-t-il pas de faire tomber les dernières résistances à déclarer une guerre ?

 

Les recherches en robotique militaire semblent s’orienter actuellement dans trois directions. Les robots biomimétiques, qui imitent le vivant et viennent en appui des hommes pour transporter du matériel ou ravitailler les hommes. 

Les robots de remplacement des soldats dans certaines de leurs tâches : robots-rondiers, infatigables sentinelles nocturnes ; robots d’assistance médicale, conçus pour extraire un soldat blessé d’une zone de combat et lui prodiguer les premiers soins de base ; robots offensifs multifonctions, construits selon le principe « détecter-penser-agir », pour effectuer des missions de reconnaissance et faire feu si besoin. Certains de ces robots sont même programmés pour s’autodétruire en cas de « capture ». 

Parallèlement à ces robots télé-opérés, le troisième pôle de recherche est celui des robots multifonctions autonomes. La  puissance de calcul croissante de leurs ordinateurs leur confère des capacités de décision de plus en plus importantes. On connaît bien désormais les silencieux drones aériens, utilisés notamment par les États-Unis dès le début des années 1970 durant la guerre du Vietnam, pour des missions de reconnaissance. Certains de ces engins de transport de matériel ou d’appareillage d’observation sans pilote humain peuvent aujourd’hui décoller et atterrir seuls. En volant à basse altitude, ils peuvent ainsi pénétrer au moment le plus opportun des « zones cibles » sans se faire repérer par les radars, pour cartographier ou espionner simultanément plus d’une dizaine d’objectifs.